Quand abandonner n’est pas une option

Alex a 12 ans et il est un vainqueur. Il a mené la bataille la plus difficile, et maintenant il est un enfant-vétéran.  «*J’avais 9 ans et demi quand je suis tombé malade. J’étais à Constanta et je me suis évanoui en sortant d’un magasin. Je me suis réveillé dans un taxi et on m’a emmené à l’hôpital. Je ne me rappelle pas beaucoup de choses après cela. Dans l’hôpital, on m’a fait des analyses et une dame a dit à ma mère : “Madame, vous ne voyez pas quelle bombe il a dans la poitrine? ”*»  «*Ce que je voulais le plus c’était sortir au plein-air. Nous sortions parfois dans la cour de l’hôpital, mais seulement pour 15 minutes ou moins. Un jour, j’ai eu une surprise : mes copains de classe ont fait une excursion à Bucarest et ils sont venus tous me visiter. Nous les avons accueillis dans la cour. Du reste, c’est mon frère qui m’a manqué le plus. Nous passions tout le temps ensemble et, tout d’un coup, c’était seulement moi et ma mère là ; c’était très bizarre. Mais ma mère m’a toujours soutenu. Et j’aimais le plus quand mon père venait aussi rester avec moi. Quant à mon frère, nous parlions sur Skype et nous jouons ensemble dans le réseau.*»  «*Les toilettes étaient les plus moches. 12-14 salons partageaient deux toilettes : une pour les garçons et une pour les filles. Beaucoup de fois nous faisions la queue, particulièrement le soir, quand tout le monde se douchait, surtout les mères. Nous ne pouvions faire la douche chaque jour, car nous restions beaucoup de temps "au fil". Quand on nous sortait le cathéter, nous nous sentions au paradis ; nous pouvions nous lever et sortir dans le couloir.*»  «*Pendant les fêtes de Pâques, j’ai été dans le coma. Quand je me suis réveillé, je me rappelle seulement que ma mère me disait de pousser sur mes mains et de me redresser. Je me suis remis vite, disons, même si je me rappelle que j’ai eu des convulsions après quelques semaines, cinq dans un soir. A ce moment-là, j’ai commencé à oublier - j’avais oublié presque tout. Je ne reconnaissais plus mon père, seulement ma mère, mais pas trop bien. Je ne savais pas ce qui se passait, où j’étais. Je ne savais pas qui j’étais. Il y a deux semaines j’ai eu une autre convulsion et j’ai commencé de nouveau à prendre le traitement anticonvulsif pour me récupérer. Je crois que c’est le meilleur conseil que je donnerais à tout le monde : faites confiance aux docteurs, car ils savent ce qu’il faut faire !*»  **Nous cherchons des soldats!** **Nous construisons un hôpital! Le premier Hôpital National pour Enfants avec Cancer, Maladies Sévères et Traumatismes**